Interview
extract from ACEPHALE 3 - William Bennett / Peter Sotos (in French
- re-edited)
ACEPHALE: Avons nous le droit de tuer?
WILLIAM BENNETT: Je ne crois en aucun "droit", de quelques natures qu'ils soient.
A: Quelles sont tes goûts et obsessions?
WB: Tous mes goûts, toutes mes obsessions se manifestent, d'une façon ou d'une autre dans les productions de Whitehouse.
A: Actuellement, quel est ton libertin préféré?
WB: Il y en aurait plusieurs… mais actuellement, un de mes préférés est Jamie Gillis.
A: Whitehouse a-t-il une position morale sur quelque chose?
WB: Non, vraiment, nous essayons surtout de ne pas avoir de position morale.
A: A quoi ressemble le public qui va aux live actions?
WB: Je ne sais vraiment pas… J'aime qu'il n'y ait pas de public uniforme, qu'il y ait des gens de pays différents, de cultures différentes, avec des goûts et des personnalités différentes.
A: La violence de Whitehouse a-t-elle quelque chose à voir avec celle des rappeurs hardcore, des death-mettaleux etc...?
WB: Absolument pas! C'est absolument différent. Ces gens là sont spécialisés dans une violence à l'esthétique de bande-dessinée, que, personnellement, j'exècre. Non, je me réfère au Marquis de Sade pour une définition et une compréhension de la violence. (NDR: nous n'en doutions évidemment pas)
A: Quel genre de violence t'interesse alors?
WB: Seules les formes extrêmement raffinées de violence sont à mon goût - Je suis vraiment dégoûté, et je déplore vraiment, les formes stéréotypées du genre Tarantino ou la violence des gangs, la violence domestique, la guerre.
A: Que-ce qui t'a influencé lorsque tu as crée Whitehouse?
WB: Initialement, beaucoup de choses de médias diverses - musique, film, performance art, art, livres. Chacune de ces choses avait quelques éléments qui pouvaient contribuer un peu à m'inspirer, mais jamais d'une façon universelle et totale comme Sade l'a fait à l'époque.
A: Quels sont les éléments déterminants qui t'ont poussé dans cette voie?
WB: Cette question est souvent posée par rapport à la pornographie. Je ne saurais dire - je crois qu'il y a de nombreux facteurs culturels qui vont bien au-delà de la question. Je sais que personnellement, la première fois que j'ai lu De Sade, cela a affecté mon avenir d'une façon très profonde, et l'on pourrait dire que, en effet, cela a eu une forte influence "corruptrice". Sade m'a corrompu. J'aime bien aussi les vues de Peter Sotos par rapport à la pornographie: lui, il aimerait bien que la théorie de la "corruption" soit vraie…
A: Comment est venue l'idée de Whitehouse et pourquoi?
WB: L'idée est venue probablement lorsque nous avons transcendes plusieurs genres. De toute façon j'ai toujours intensément voulu être différent, quoique pas d'une façon exhibitionniste ou narcississique.
A: Quand as-tu rencontré Trevor Brown, auteur des fantastiques couvertures de Whitehouse depuis quelques temps déjà?
WB: J'ai connu Trevor Brown au tout début de Whitehouse, c'est à dire vers 1981/1982. Nous venons tous les deux de Brighton, et nous connaissions bien chacun le travail de l'autre. Et nous nous sommes rendus compte que nous avions beaucoup de goûts communs donc… Mais TB en a eu assez de l'Angleterre, et il vit maintenant au Japon, où sont travail est des plus apprécié.
A: Comment as-tu rencontré Peter Sotos, l'écrivain underground ultra-violent?
WB: A New York il y à 15 ans après une année ou deux de correspondance (il correspondait aussi avec feu la Come Organisation). Ses livres sont inégalés dans l'écriture contemporaine.
A: Que penses-tu de l'underground?
WB: Il y aura toujours des choses de grand intérêt à trouver dans l'underground, mais certainement qu'elles ne sont plus aujourd'hui trouvables aux mêmes endroits qu'avant.
A: On vous a traités de fascistes, de sinistres sadiques, de misogynes pro-viol, d'homophobes. Qu'en penses-tu?
WB: RIEN. Je ne savais pas que nous étions perçus comme homophobe - quant au reste, j'aime avoir de bonnes manières.
A: Quelle musique t'inspire de nos jours?
WB: Aucune. Vraiment, je ne trouve aucune musique "inspirante" de nos jours. Franchement, pour l'inspiration je ne regarde plus vers la musique, c'est une perte de temps.
A: Le groupe "Dominator" est pompé Whitehouse à 100% - le connais-tu?
WB: Je ne connais pas le groupe, mais en fait, c'est juste une réaction commerciale de World Serpent lorsque Susan Lawly a décidé de quitter son service de distribution.
A (question à Peter Sotos): Tu as joué - tu joues avec Whitehouse. Rencontre & intérêt pour Whitehouse?
PETER SOTOS: J'ai été en relation avec la Come Organisation (ndr: M.Bianchi
etc.) depuis pas mal du temps, et j'ai un immense respect pour William Bennett.
Souvent, lorsque j'écris, j'utilise soit un titre, soit des lyriques de Whitehouse
- nous avons beaucoup de goûts en commun. Whitehouse réussi à saisir la force,
l'énergie et le désir que je trouve inhérent à la violence sexuelle et au sadisme
extrême. Whitehouse est grandiose. De nos jours, le LP Great White Death est
un grand classique.
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